Aspern-Essling
Aspern-Essling
Nous avons joué ce week-end une reconstitution de la bataille d’Essling à 9 joueurs. C’est un très gros scénario que nous avons joués sur 2 jours comme la bataille réelle. Près de 72.000 français sont opposés à 98.000 autrichiens ce qui représente 87 unités françaises contre 104 autrichiennes (dont une bonne partie de grande taille). Nous avions donc près de 2000 figurines sur la table ! Le scénario complet est disponible dans la rubrique idoine. Je ne présente ici qu’un compte rendu rapide, François préparant un document très détaillé.
Camp Français
Napoléon + Lannes : François
Masséna : Colin
Bessières : Jérémy
Carra-Saint-Cyr + renforts du 22 : Cédric
Camp Autrichien
Archiduc Charles + Hiller : Renaud
Bellegarde : Corentin
Hohenzollern : Hervé
Liechtenstein : Bruno
Rosenberg + Dedovich : Damien
Le déploiement français dans les 3 secteurs.
Au départ seule la colonne Hiller est présente et se prépare à attaquer Aspern
Camp Français
Napoléon + Lannes : François
Masséna : Colin
Bessières : Jérémy
Carra-Saint-Cyr + renforts du 22 : Cédric
Camp Autrichien
Archiduc Charles + Hiller : Renaud
Bellegarde : Corentin
Hohenzollern : Hervé
Liechtenstein : Bruno
Rosenberg + Dedovich : Damien
Le déploiement français dans les 3 secteurs.
Au départ seule la colonne Hiller est présente et se prépare à attaquer Aspern
Aspern-Essling - 21 mai
Les colonnes autrichiennes arrivent peu à peu sur la table. Le village d’Aspern défendu par la division Molitor est rapidement attaqué par les colonnes de Hiller et de Bellegarde. Le manque de bombardement préparatoire associé à une mauvaise organisation rendent ces attaques infructueuses. Les pertes s’accumulent côté autrichien et le corps de Bellegarde se retrouve désorganisé, les divisions s’emmêlant les unes aux autres ce qui empêche la coordination des attaques. Au sud d’Aspern dans le Gemende Au (une île couverte de taillis et broussailles), les tirailleurs autrichiens engagent les tirailleurs français mais sont finalement repoussés. Finalement en fin de journée l’Eglise d’Aspern tombe enfin aux mains des Autrichiens.
Au centre, face à la digue qui relie Aspern à Essling, se déploie le corps de cavalerie de Liechtenstein sur le flanc de Bellegarde puis le corps d’Hohenzollern dont l’avant-garde avance vers les jardins au nord d’Essling. L’avance autrichienne est freinée par l’intervention des hussards de Lassalle ce qui oblige à engager la cavalerie autrichienne. Cette dernière subit quelques revers surtout face aux terrible cuirassiers français. L’avant-garde d’Hohenzollern prend pied dans les jardins d’Essling et parvient à s’emparer de l’Eglise tandis que le reste de l’infanterie atteint la digue. En fin de journée une contre-attaque menée par la division Carra-Saint-Cyr reprend l’Eglise. De féroces combats ont lieu sur la digue et les autrichiens perdent deux batteries suite à une féroce charge des cuirassiers français.
Sur l’aile gauche, Rosenberg déploie son corps pour encercler Essling. Une fois en place, il lance plusieurs attaques fructueuses et s’empare du grenier d’Essling et du quartier ouest. Le grand jardin et le quartier sud restent aux mains des français. L’Archiduc avait donné l’ordre à Rosenberg de contourner Essling pour prendre les Français à revers et avait pour cela détacher la division de cavalerie lourde de Kienmayer. C’était sans compter sur une batterie de la vieille garde de 12 livres déployée sur l’île Lobau qui prend en écharpe les cavaliers autrichiens et leur inflige de terribles pertes. Un carré français bien soutenu permet de stopper cette tentative de contournement.
Au soir du 21 mai les armées se retirent pour la nuit et se réorganisent. Les Autrichiens tiennent l’Eglise d’Aspern et la moitié d’Essling (dont le grenier fortifié). Durant la nuit les Français reçoivent de nombreux renforts tandis que l’Archiduc déploient deux divisions de grenadiers : l’une vers Aspern et l’autre vers Essling. Le centre Autrichien se retire à bonne distance de la digue en prévision d’une contre-attaque française le lendemain.
Au centre, face à la digue qui relie Aspern à Essling, se déploie le corps de cavalerie de Liechtenstein sur le flanc de Bellegarde puis le corps d’Hohenzollern dont l’avant-garde avance vers les jardins au nord d’Essling. L’avance autrichienne est freinée par l’intervention des hussards de Lassalle ce qui oblige à engager la cavalerie autrichienne. Cette dernière subit quelques revers surtout face aux terrible cuirassiers français. L’avant-garde d’Hohenzollern prend pied dans les jardins d’Essling et parvient à s’emparer de l’Eglise tandis que le reste de l’infanterie atteint la digue. En fin de journée une contre-attaque menée par la division Carra-Saint-Cyr reprend l’Eglise. De féroces combats ont lieu sur la digue et les autrichiens perdent deux batteries suite à une féroce charge des cuirassiers français.
Sur l’aile gauche, Rosenberg déploie son corps pour encercler Essling. Une fois en place, il lance plusieurs attaques fructueuses et s’empare du grenier d’Essling et du quartier ouest. Le grand jardin et le quartier sud restent aux mains des français. L’Archiduc avait donné l’ordre à Rosenberg de contourner Essling pour prendre les Français à revers et avait pour cela détacher la division de cavalerie lourde de Kienmayer. C’était sans compter sur une batterie de la vieille garde de 12 livres déployée sur l’île Lobau qui prend en écharpe les cavaliers autrichiens et leur inflige de terribles pertes. Un carré français bien soutenu permet de stopper cette tentative de contournement.
Au soir du 21 mai les armées se retirent pour la nuit et se réorganisent. Les Autrichiens tiennent l’Eglise d’Aspern et la moitié d’Essling (dont le grenier fortifié). Durant la nuit les Français reçoivent de nombreux renforts tandis que l’Archiduc déploient deux divisions de grenadiers : l’une vers Aspern et l’autre vers Essling. Le centre Autrichien se retire à bonne distance de la digue en prévision d’une contre-attaque française le lendemain.
Aspern-Essling - 22 mai
A l’aube, les canons commencent à tonner et les forces autrichiennes passent à l’attaque. Dans Aspern, les forces de Hiller et de Bellegarde maintenant réorganisées se lancent à l’assaut des positions françaises. Les grenadiers hongrois du baron d’Aspre font merveille et deux bâtiments sont bientôt conquis. Mais les Français se défendent bien et lancent des contre-attaques avec la division Saint-Hilaire. Les bâtiments changent de mains plusieurs fois mais à la fin de la journée, les Français ne tiennent plus qu’un seul bâtiment sur les 5 que constituent Aspern.
Au centre, les deux camps restent attentistes pendant la première partie de la journée. Les hussards de Lassalle viennent menacer l’infanterie autrichienne formée en carré mais sont vivement repoussés à coup de canons. En fin de matinée, les cuirassiers français lancent des charges mais l’intervention opportune des restes de la cavalerie autrichienne et la supériorité en artillerie repoussent les français avec de lourdes pertes.
A Essling se déroulent de féroces combats. La division Carra-Saint-Cyr soutenue par les restes de la division de Boudet attaque le village et le long de la digue. L’Eglise est reprise par les grenadiers de Lindenhau de même que le quartier ouest qui avait été repris par 2e léger de Boudet. Le long de la digue, les Autrichiens engagent la division d’Hohenlohe composée de vétérans hongrois. Une artillerie française est capturée alors qu’elle tentait de fuir. Les combats se poursuivent dans Aspern. Les Français engagent 4 bataillons de la Jeune Garde qui reprennent l’Eglise et les quartiers ouest. Seul le grenier occupé par le régiment de l’Archiduc Charles reste autrichien.
A l’ouest d’Essling se déroule un drame. Face au corps de Rosenberg qui a tenté sans succès la veille de faire le tour du village se déploient les cuirassiers de Nansouty et les cavaliers légers de Marulaz. Bien qu’éprouvés la veille ces unités sont bien commandées et commencent un travail de sape du corps autrichien qui subit de lourdes pertes. Heureusement les ponts sont de nouveau coupés et l’artillerie française vient à manquer de munitions. Napoléon ordonne le repli sur l’île Lobau et les Autrichiens épuisés ne cherchent pas à le poursuivre.
Au centre, les deux camps restent attentistes pendant la première partie de la journée. Les hussards de Lassalle viennent menacer l’infanterie autrichienne formée en carré mais sont vivement repoussés à coup de canons. En fin de matinée, les cuirassiers français lancent des charges mais l’intervention opportune des restes de la cavalerie autrichienne et la supériorité en artillerie repoussent les français avec de lourdes pertes.
A Essling se déroulent de féroces combats. La division Carra-Saint-Cyr soutenue par les restes de la division de Boudet attaque le village et le long de la digue. L’Eglise est reprise par les grenadiers de Lindenhau de même que le quartier ouest qui avait été repris par 2e léger de Boudet. Le long de la digue, les Autrichiens engagent la division d’Hohenlohe composée de vétérans hongrois. Une artillerie française est capturée alors qu’elle tentait de fuir. Les combats se poursuivent dans Aspern. Les Français engagent 4 bataillons de la Jeune Garde qui reprennent l’Eglise et les quartiers ouest. Seul le grenier occupé par le régiment de l’Archiduc Charles reste autrichien.
A l’ouest d’Essling se déroule un drame. Face au corps de Rosenberg qui a tenté sans succès la veille de faire le tour du village se déploient les cuirassiers de Nansouty et les cavaliers légers de Marulaz. Bien qu’éprouvés la veille ces unités sont bien commandées et commencent un travail de sape du corps autrichien qui subit de lourdes pertes. Heureusement les ponts sont de nouveau coupés et l’artillerie française vient à manquer de munitions. Napoléon ordonne le repli sur l’île Lobau et les Autrichiens épuisés ne cherchent pas à le poursuivre.
Aspern-Essling - Bilan
La bataille s’achève sur un résultat quasi historique : Aspern est contrôlé en majorité par les Autrichiens tandis qu’Essling est contrôlé en majorité par les Français. Le résultat est donc un match nul avec un avantage aux Français qui infligent plus de pertes à l’ennemi.
Le décompte des pertes donne 142 côté français contre 168,5 côté autrichien. A l’échelle choisi, une perte correspond à 150 hommes ce qui donne 21.300 morts et blessés français contre 25.275 morts et blessés autrichiens. On est ici dans l’ordre de grandeur de la bataille historique.
Voici le détail des pertes (21 mai / Total):
Français - 142 pertes
Molitor 13/17,5
Legrand 9/11,5
Boudet 8/18
Carra-Saint-Cyr 4/22,5
Lassalle 9/13
Marulaz 3/6
Espagne 7,5/12,5
Nansouty 0/9,5
Saint-Hilaire 0/16,5
Thareau 0
Claparède 8
Saint-Sulpice 5,5
Demont 0
Cavalerie de la Garde 0
Jeune Garde 1,5
Généraux morts au combat : Claparède, Boudet, Lannes
Autrichiens - 168,5
Hiller 10/30,5
Bellegarde 25/32
Hohenzollern 18,5/29
Rosenberg+Dedovich 17,5/37
Liechtenstein 15/25
Grenadiers 0/15
Généraux morts au combat : Dedovich, Kienmayer, Weber, Wogeslang
Tout le monde s’est bien amusé et a apprécié le rendu de la bataille qui donne plus de profondeur que les batailles classiques de 200 points en un contre un. On va remettre ça un de ces prochains jour.
Le décompte des pertes donne 142 côté français contre 168,5 côté autrichien. A l’échelle choisi, une perte correspond à 150 hommes ce qui donne 21.300 morts et blessés français contre 25.275 morts et blessés autrichiens. On est ici dans l’ordre de grandeur de la bataille historique.
Voici le détail des pertes (21 mai / Total):
Français - 142 pertes
Molitor 13/17,5
Legrand 9/11,5
Boudet 8/18
Carra-Saint-Cyr 4/22,5
Lassalle 9/13
Marulaz 3/6
Espagne 7,5/12,5
Nansouty 0/9,5
Saint-Hilaire 0/16,5
Thareau 0
Claparède 8
Saint-Sulpice 5,5
Demont 0
Cavalerie de la Garde 0
Jeune Garde 1,5
Généraux morts au combat : Claparède, Boudet, Lannes
Autrichiens - 168,5
Hiller 10/30,5
Bellegarde 25/32
Hohenzollern 18,5/29
Rosenberg+Dedovich 17,5/37
Liechtenstein 15/25
Grenadiers 0/15
Généraux morts au combat : Dedovich, Kienmayer, Weber, Wogeslang
Tout le monde s’est bien amusé et a apprécié le rendu de la bataille qui donne plus de profondeur que les batailles classiques de 200 points en un contre un. On va remettre ça un de ces prochains jour.
Re: Aspern-Essling
Whaou... merci pour le partage
superbe !
superbe !
La France fut faite à coups d'épée...
Charles de Gaulle
Charles de Gaulle
Re: Aspern-Essling
Je note tout de même une incohérence troublante : Il y a eu plus de morts chez les généraux Autrichiens que durant toute la période Napoléonienne !
Est ce que le salon de thé était fermé ?
Est ce que le salon de thé était fermé ?
Re: Aspern-Essling
Très intéressant et cela me confirme sur la dimension que peut prendre la règle si on joue dans la profondeur, sur deux jours de bataille, avec l'affaiblissement progressif des divisions les plus engagés le premier jour.