Au niveau des listes d'armées, elles collent vraiment bien à l'histoire puisque le livre de règles comprend les espagnols Bailén 1808 (il manquerait juste une batterie de 12Lbs pour avoir l'armée complète) et la liste Francais en Espagne 1808-1809 permet de générer des effectifs français très proches de l'armée historique (nous avons ajouté les Marins de La Garde qui étaient présents à Bailén).
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Voici mes espagnols :

le chariot sera placé sur la table pour représenter la ligne de ravitaillement

1ere Division de Reding (général suisse au service de l'Espagne)

2nd Division de De Coupigny (général français émigré)

3e Division de La Peña

Cette période permet d'avoir des généraux espagnols pas trop mauvais, des troupes relativement correctes (c'est bien l'armée régulière de Charles IV qui combat à Bailén et non pas une armée exclusivement constituée de miliciens) et des unités sortant du lot comme les grenadiers réunis (chaque régiment d'infanterie espagnol était constitué de trois bataillons dont un de réserve et chaque 1er bataillon comportait une compagnie de grenadier. Ces grenadiers étaient en général réunis et placés en réserve à la mode autrichienne) et les Guardias Españolas qui ont fait la moitié du boulot dans cette partie !
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Les français :

Les français ont une grosse puissance d'attaque, des meilleurs généraux, une bien meilleure cavalerie et un potentiel de manœuvrabilité très supérieur. Bien entendu ces points forts sont compensés par une nette infériorité numérique et un point de démoralisation de l'armée dangereusement bas.
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La partie :

Les français ont bougé en premier et je me suis directement retrouvé limité par le manque d'ordres disponibles (regardez les dés d'ordre sur la photo

Le français a rentré ses troupes d'infanterie les plus puissantes directement avec un ordre "attaquer"

J'ai choisi de faire rentrer ma division numéro 2 (De Coupigny) avec un ordre "engager"

La Division de Reding suivra avec un ordre "engager"

le français a fait entrer sa cavalerie lourde sur le flanc droit espagnol, la maigre cavalerie espagnole est balayée. Pendant ce temps le bataillon des Marins de la Garde et un bataillon de ligne passé en tirailleurs (capacité nationale des français) s'avancent au feu, leurs tirs font retraiter un bataillon de ligne espagnol.

le bataillon des Marins de la Garde poursuit son avancée et charge droit devant lui, les espagnols sont très mal en point à part un miracle … qui eut lieu !!! la ligne retraitant laisse la place aux Guardias Españolas qui ont stoppé au feu les français, ceci a été possible car les français se sont avancés sans soutien mais surtout car j'ai fait un 6 aux dés contre un 2 pour le français …

Les Marins de la Garde retraitent et les tirailleurs chassés par un tir de mitraille font de même, les divisions françaises et espagnoles restantes font leur entrée

A ce moment précis la cavalerie française tente sa chance en chargeant un carré espagnol (qui tiendra) et des hussards qui préfèrent fuir, les français ratant leur test de contrôle sont obligés de continuer dans leur lancée et choisissent de prendre de flanc un bataillon de ligne espagnol qu'ils détruiront mais ils se retrouvent piégés entourés d'espagnols.



Les français décident de passer leur division de cavalerie en ordre "retraite" car 3/4 des unités sont en désordre

C'est ce moment que choisissent les espagnols pour contre-attaquer, les Guardias Españolas se lancent furieusement contre un bataillon de ligne français qu'ils repoussent avant de se casser les dents sur l'artillerie, au centre les tirailleurs sont de nouveau repoussés et la ligne vétérane française commence à sérieusement accuser le coup face aux tirs de la batterie espagnole.

La cavalerie française faisant retraite les espagnols en profitent pour avancer, les dragons piégés (carré bleu) seront achevés par les hussards espagnols (carré rouge) et le marins de la Garde profitent de la retraite des Guardias Españolas pour contre-attaquer, ils subiront des pertes au feu par de la ligne fraîche en subissant une quatrième perte et une attrition

La dernière action fût une violente offensive française dans le flanc gauche espagnol qui vint à bout des Guardias Españolas en désordre et très éprouvés, de la batterie en arrière mais ils furent finalement repoussés par un bataillon de ligne qui formait la dernière ligne de défense de ce flanc.

Cette dernière offensive fait passer la démoralisation de l'armée française à 23 points ce qui est supérieur au seuil de l'armée (22,5 points) et donc l'armée française passe automatiquement en fuite.
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Conclusion :
ce fût une partie très intéressante mais très difficile : l'espagnol est souvent frustré car rares sont les combats qu'il peut remporter, sa manœuvrabilité et son commandement très faibles l'empêchent de tirer profit de sa domination numérique, le français quant à lui a tout intérêt à concentrer ses forces et faire très attention à limiter ses pertes sans quoi bien que victorieux il s'affaiblira petit à petit sur la défense espagnole en profondeur et finira par perdre le combat.
Bref "¡Viva la Nación! ¡Viva España!", Castaños pourra défiler dans Séville en héros coiffé d'une couronne de lauriers (alors que le vrai vainqueur de Bailén est Reding) et confectionner ses drapeaux mentionnant « Aux vainqueurs des vainqueurs de Marengo, Austerlitz et Iéna »